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http://www.historicalartmedals.com/MEDAL%20PHOTOS/Belgium/677%20o.jpg   MARCELLIS Charles (1798-1864)

 

 

 

                                                                                        

 

 

MARCELLIS Charles, Henri, né en 1798 à Anvers, décédé en 1864 à Liège.

Unioniste. Elu par l'arrondissement de Liège en 1833.

 

Biographie

Interventions session 1833

 

BIOGRAPHIE

 

 (G. DEWALQUE, dans Biographie nationale de Belgique, tome XIII, 1894-1895, col. 425-429)


MARCELLIS (Charles-Henri), industriel, poète et publiciste, né à Anvers le 16 janvier 1798, mort à liège, le 12 septembre 1864. Après avoir terminé ses humanités à l’athénée de Bruxelles, il vint faire à Liége ses études universitaires et fut reçu docteur en droit, le 17 juillet 1822, après avoir soutenu une thèse sur les absents. Il prêta peu après le serment d'avocat et resta inscrit au tableau de l'ordre pendant une quinzaine d'années, mais en amateur. Il s'occupait surtout de littérature, notamment de poésie, et publia à Paris, en 1829, les quatre premiers chants de Les Germains, essai épique (in-8° de 152 pages), dont plusieurs journaux français parlèrent avec éloges. Le Mercure de France lui consacra six pages. « M. Marcellis, dit-il, marche sous la bannière de l'école novatrice par le plan de sa composition, la hardiesse des contrastes et la nouveauté des caractères. » Comme écrivain, il est resté sous le drapeau des classiques. Après la l'évolution de 1830, il ne s'occupa plus guère de littérature : à l'occasion de l'inauguration de la statue de Rubens, en 1840, il publia une pièce de vers, Rubens aux Anversois. Il fut nommé chevalier de l'ordre de Léopold lors de cette solennité. Bientôt après il fit paraître Grétry aux Liégeois (Liége, 1842), à l'occasion de l'inauguration de la statue de cet immortel musicien. Il faut citer encore: Sur la mort de Sa Majesté la Reine des Belges (Bruxelles, 1850, in-8°), et Henri Legs, dédié au Cercle artistique d'Anvers (Bruxelles, 1855; in-8°).

La révolution de 1830 changea la direction des idées de Ch. Marcellis, qui se jeta dans la vie politique. Vers la fin de cette année, il entra à la rédaction du Politique, journal libéral unioniste qui se publiait à Liége, et. il y collabora activement pendant trois ans. En 1832, il se mit sur les rangs pour les élections législatives; il fut nommé malgré une vive opposition, mais la Chambre annula l'élection. Réélu le 3 janvier 1833, son élection fut validée après trois jours de débats orageux. Il ne siégea que quelques mois, la Chambre ayant été dissoute le 28 avril. Resté fidèle à l'Union catholico-libérale, il échoua contre Mr Fleussu, candidat de l'Union libérale. A partir de ce moment, il ne s'occupa plus des affaires publiques qu'en amateur, Les écrits qu'il publia depuis sur des questions d’actualité le montrent resté fidèle à ses opinions.

Marcellis se lança alors dans les affaires industrielles. Il acquit d'abord les forges de Raborive, sur l'Amblève, et le fourneau de Férot ; en 1835, il acheta la fonderie de Mr Gomrée, à la Boverie (Liége), qu'il transforma en ateliers de construction qui prirent rang bientôt parmi les plus importants du pays (Note de bas de page : Ch. Marcellis occupait plus de 500 ouvriers, et nous aimons à rappeler quelle affection il avait inspiré à tout son personnel). Doué d'une étonnante activité et d'une merveilleuse faculté d'assimilation, il se transforma sans effort en mathématicien et en constructeur, et l'industrie lui doit des progrès remarquables. Il fut surtout dominé par l'idée de substituer la fonte ou le fer au bois et à la pierre, tant dans la construction que dans l'ornementation des monuments. « Le style de la fonte, qui se crée en ce moment, écrivait-il en 1849, est une des plus nobles conquêtes de notre âge. A.vec lui, l'art peut et doit se rajeunir ». On lui doit le premier pont en fonte sur longerons, qu'il établit sur l'Escaut, à Gand, en 1846, et qui avait 20 mètres de long sur 10 de large, et supporta, lors des essais, une charge de 400 kil. par mètre carré. La ville de Gand lui donna le nom du constructeur, qui, à cette occasion, fut promu officier de l'ordre de Léopold. Ce pont fut construit suivant un système nouveau, le système belge, décrit dans une Notice sur un nouveau système de ponts en fonte, par Ch. Marcellis et Du­val (Liége, 1840, in-8°, 17 pages, 2 planches). La puissance de la voûte des ponts en pierre ou de la chaîne des ponts suspendus est remplacée par la puissance du longeron. Marcellis a revendiqué, à plusieurs reprises, l'honneur de cette invention. Peu de temps après, un système analogue fut employé au pont de Menai, en Angleterre, mais avec la substitution du fer à la fonte et pour une portée bien autrement considérable.

On lui doit également la couverture de la Bourse d'Anvers, nouveauté trop importante pour que nous nous bor­nions à une simple mention. « L’ensemble du projet de M. Marcellis, écrivait Mr Belpaire, rapporteur de la commission spéciale consultée par la ville d'Anvers, porte un cachet incontestable de hardiesse et de grandeur ; il nous paraît évident que sa réalisation ne pourra manquer de frapper fortement l'imagination. La grande hauteur du monument, le petit nombre des organes employés, et surtout le second plan formé au-dessus de la couverture principale par la coupole qui la surmonte, tout se réunira pour inspirer au spectateur l'idée d'une grande difficulté surmontée avec une grande aisance, double condition nécessaire pour faire naître l'admiration... L'exécution de ce projet aurait l'avantage incontestable d'ouvrir à l'architecture métallurgique une voie nouvelle et inexplorée; et quand on songe aux rares occasions qu'a eues l'architecture de produire des types nouveaux et de former école, occasions qui ne se sont présentées que cinq ou six fois depuis l'origine du genre humain, qui oserait dire qu'avec un type nouveau et une matière nouvelle, l'architecture ne va pas s'enrichir d'un style inconnu, http://www.historicalartmedals.com/MEDAL%20PHOTOS/Belgium/677%20r.jpgauquel l'avenir réserve les plus brillantes destinées. » Cette prédiction s'est accomplie. La coupole de la Bourse formait un comble en forme de dôme imposé sur un rectangle de 40 mètres sur 30 et nécessitant des fermes de 32, de 42 et même de 52 mètres. Des arcs très considérables, de longueurs et d'inclinaisons diverses, et, conséquemment, de diverses pressions obliques, tant vers le centre que vers le dessous, semblaient se jouer des difficultés en se séparant au milieu pour soutenir ensemble, au-dessus du vide, un second dôme ovale, de 19 mètres sur 14. Cette admirable construction fut inaugurée le 2 janvier 1854; malheureusement, elle fut détruite par un incendie, le 2 août 1858. Marcellis en fut vivement affecté et protesta énergiquement, en rappelant les mesures qu'il avait proposées, dès 1851, pour parer à l'éventualité du sinistre.

Marcellis prit part au concours organisé pour la reconstruction de l'édifice. Le jury, par six voix contre une, décerna le premier prix au projet de l'industriel liégeois, et le second, à l'unanimité, au projet de Mr Schadde. Pour des raisons que nous n'avons pas à apprécier ici, dit Ul. Capitaine, l'administration communale donna la préférence à ce dernier.

Parmi les nombreux travaux de tout genre exécutés aux ateliers de Ch. Mar­cellis, une mention spéciale est due à sa machine d'épuisement de la grande cale sèche à Anvers, et à celles employées pour l'épuisement des eaux des houillères et des mines du bassin de Liége, notamment celle du Rocheux (1861, 700 chevaux), du Bleyberg (1863, 700 chevaux) et du Banneux (1863, 800 chevaux).

Ch. Marcellis épousa, le 14 mai 1823, Joséphine Regnier, fille de Regnier de Grandchamps, qui avait été procureur impérial à Liége sous Napoléon 1er. Il en eut deux fils, Charles et François, qui continuèrent à diriger les ateliers de construction de leur père jusqu' à leur transformation en Société anonyme des ateliers de construction de la Meuse.

Marcellis a beaucoup écrit: nous devons nous borner à renvoyer à la liste donnée par Ul. Capitaine (Ul. Capitaine, Nécrologe liégeois pour 1864); le fonds Capitaine, à la bibliothèque de l'université de Liége, comprend trente numéros. Le présent article n'est qu'un résumé de celui de cet auteur.

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1832-1833

 

(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre de la chambre. Election contestée (15/11/1832, 30/11/1832, 04/12/1382, 06/12/1832, 07/12/1832, 18/01/1833, 19/01/1833, 25/01/1833, 26/01/1833, 28/01/1833)

(01) Droits des légionnaires de l’Empire (proposition Corbisier) (06/02/1833)

(02) Création d’une dette flottante (14/02/1833)

(03) Impôt des distilleries (05/03/1833)

(04) Taxe des barrières (07/03/1833, 08/03/1833, 09/03/1833, 11/03/1833)

(05) Droits sur les céréales (13/03/1833)

(06) Budget du département de la guerre. Nécessité d’une discussion générale de nature politique avant l’adoption des budgets individuels (14/03/1833), situation diplomatique (27/03/1833, 28/03/1833, 29/03/1833, 30/03/1833, 31/03/1833, 03/04/1833)

(07) Procédure d’acquisition de la nationalité belge (15/03/1833, 16/03/1833, 18/03/1833, 21/03/1833, 22/03/1833)