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SERON Pierre (1772-1840)

 

Biographie ; Moniteur belge du 27 décembre 1840

Interventions sessions : 1830-1831 (Congrès national), 1831-1832, 1832-1833, 1833, 1833-1834, 1834-1835, 1835-1836, 1836-1837, 1837-1838, 1838-1839, 1839-1840, 1840-1841

 

SERON Pierre, Guillaume, né en 1772 à Philippeville, décédé en 1840 à Bruxelles.

Age en 1830 : 58 ans

Congressiste (1830-1831, Philippeville)

Libéral. Elu par l'arrondissement de Philippeville de 1831 à 1840

 

BIOGRAPHIE

 

(E. DISCAILLES, dans Biographie nationale de Belgique, t. XXII, 1914-1920, col. 229-236)

SERON (Pierre-Guillaume). Homme politique, né à Philippeville le 28 juin 1772, y décédé en 1840. Il était fils de Philippe Seron, fabricant de bas, et de Marie Ducros. De bonne heure, il manifesta le goût du travail. A dix-huit ans, il est greffier adjoint de la municipalité de sa ville natale et l'administration lui promet, étant donné son zèle, la place de greffier, à la veille de devenir vacante. La parole donnée n'ayant pas été tenue, il se plaint amèrement dans un mémoire adressé au directoire de Rocroy. Le style du mémoire est vigoureux et concis. A peine dans le préambule sent-on le goût déclamatoire du temps. Le directoire de Rocroy faisant la sourde oreille, le jeune greffier adjoint, dont le caractère nous apparaît déjà alors bien décidé, veut que l'autorité supérieure prononce sur son cas; il part pour Paris en juin 1792.

Le ministère de la justice était alors occupé par Danton qui, frappé de la résolution et. de l'intelligence de ce petit employé du département de Sambre-et-Meuse, lui proposa de ne pas insister, et de rester dans la capitale comme secrétaire de correspondance au ministère de la justice. Seron accepta, quoiqu'il ne fût pas, comme l'ont affirmé plus tard ses adversaires, « un des séides de la Montagne ». Il condamnait la Terreur; il en eût été victime même si, en 1794, il ne s'était pas enrôlé dans les armées de la République. Il fit la campagne de Hollande. Sous-officier du génie il fut congédié en 1796 « pour maladie contractée au service ».

Rentré dans le civil, il remplit successivement au directoire du département de Sambre-et-Meuse les fonctions de sous-chef, de chef de bureau et de commissaire au triage des lettres. Le député de Namur au Corps législatif, Tarte, écrivait le 9 ventôse an VIII (28 février 1800) au ministre de l'intérieur, que Seron, quoique bien jeune encore, faisait preuve de connaissances très étendues dans les diverses parties de l'administration publique et principalement dans celles des contributions; il vantait avant tout sa probité et on sait si la probité était facilement incriminable et incriminée en ces temps-la. Jamais d'ailleurs, à aucune époque de sa vie, les soupçons de ses ennemis les plus acharnés n'ont pu effleurer l'honnêteté de Seron. Il remplit des fonctions diverses sous le Consulat et l'Empire, comme sous le régime hollandais. Ayant été d'abord maire de Cerfontaine, percepteur des contributions pour le district de Senzeilles, receveur du bureau de bienfaisance de Philippeville et juge de paix suppléant du canton, il ne s'occupa activement de politique que lorsque ses concitoyens le firent entrer au .conseil de Philippeville. Membre du collège échevinal, bientôt bourgmestre, il avait vers 1830 acquis une telle popularité parmi les habitants de la région, qu'il obtint sans difficulté le mandat de membre des Etats provinciaux de Namur. Sa pratique des affaires, la maturité de ses jugements et son grand bon sens n'étaient pas moins appréciés à Bruxelles, où la Société générale pour l'encouragement de l'industrie et du commerce l'avait choisi pour la représenter dans la région de Philippeville. Il plaisait beaucoup à ses concitoyens parce qu'il eu avait la verve caustique, « aimant, dit Deffernez, à parler le langage wallon aux traits crus, rabelaisiens parfois, toujours pittoresques, prodiguant les lardons aux vaniteux et aux hypocrites, aux cafards pour lesquels il eut toujours une répulsion profonde ». De 1830 à sa mort, il exerça deux mandats politiques plus importants que les précédents : celui de membre du Congrès national et celui de membre de la Chambre des représentants. Voyons le d'abord au Congrès.

« Dans les premiers jours du Congrès, lisons-nous dans un journal de 1831, lorsque les spectateurs avides interrogeaient d'un œil curieux les figures encore inconnues des représentants de la Belgique, on remarquait sur les bancs de la droite un homme aux formes athlétiques dont le costume était bien fait pour attirer l'attention. Cet homme était vêtu d'une large redingote bleue à collet bas et tombant; un immense gilet rouge à double rang de boutons enveloppait son torse dans toute sa longueur. Il avait une culotte de couleur feuille morte, et des bottes de cuir épais se plissant autour de la jambe. Un énorme chapeau à cornes, orné de la cocarde nationale, complétait son bizarre accoutrement ... Echantillon vivant des modes de 1794, le porteur de ce costume suranné était l'un des hommes les plus distingués de la Belgique et il devait bientôt briller au premier rang des députés au Congrès par sa mâle franchise, son bon sens parfait, sa raison supérieure, ses discours spirituels à fond de vérité. »

C'est le 19 novembre 1830 qu'il prononça son premier discours au Congrès, lors de la discussion de la proposition relative à la forme du gouvernement. Partisan du régime républicain, il fit applaudir, même par des contradicteurs, sa manière neuve et originale de présenter des idées de haute politique, ce talent, dit  un journaliste du temps « d'employer toujours le mot vrai et de le placer de telle façon que, quelle que soit sa crudité, il ne choque jamais le goût, et puis cet air bonhomme sans y tâcher, un laisser-aller satirique. », Une longue agitation succéda à ce discours. Il revint à la charge le 22, sans espoir d'ailleurs de convaincre l'assemblée: on sait que treize membres seulement votèrent la république. Mais Seron fut dès ce moment un des orateurs écoutés, malgré les audaces de sa parole, malgré surtout la réputation d'ennemi de la religion catholique qu'on ne tarda pas à faire à ce voltairien qui ne mâchait pas ses expressions, il faut en convenir, quand il s'attaquait aux couvents, quand il critiquait les petits-frères, les jésuites et ceux qui approuvaient leur mode d'éducation. Dans les discussions du Congrès on relira, avec intérêt et profit, les discours de Seron sur la liberté des cultes (les Belges et leurs droits: 14 et 21 décembre 1830), sur les pouvoirs (3 et 14 janvier 1831), sur le Sénat (14 décembre 1830), sur la loi électorale (3 mars 1831), sur le budget des voies et moyens (25 juin 1831) où il défendit vigoureusement la cause du peuple. Il est à noter que s'il proposa, avec une chaleur inusitée cette fois, car, généralement, il parlait avec calme, le choix d'un prince français pour roi des Belges, il protesta énergiquement contre l'accusation de vouloir la réunion de nos provinces à la France (30 janvier 1831). Seron, en dépit des souvenirs de jeunesse et des attaches sentimentales qui unissaient les habitants de Philippeville à leurs voisins les plus proches, était et voulait rester Belges avant tout.

Seron avait si brillamment rempli son mandat au Congrès national, les Philippevillois étaient si persuadés que personne dans leur arrondissement ne pouvait occuper plus dignement que lui la place de représentant, qu'il fut élu sans aucune difficulté sérieuse lors de la première session législative (30 septembre 1831 au 18 juillet 1832). Il fut réélu en 1832 (session extraordinaire), en 1835 et en 1839.

Son premier soin; en entrant à la Chambre des représentants (décembre 1831), fut de déposer un projet de loi en vue de l'organisation de l'enseignement primaire. Ce projet, qu'avait signé avec lui Mr de Robaulx, député de Thuin, appuyé notamment par Henri de Brouckère, qui le dit «  justifié et urgent en présence du dépérissement de l’instruction primaire et de l'inertie des pouvoirs publics ». A partir du 1er juillet 1832, l’enseignement aurait été gratuit dans tout le royaume. La prise en considération fut repoussée par 53 voix contre 24. Seron avait (20 janvier 1832), dans le développement du projet contre lequel des pétitions, signées de quelques faux noms, furent envoyées à la Chambre, adressé aux catholiques, qui revendiquaient le monopole de l'enseignement, des critiques fort vives, en même temps qu’il relevait les injustes reproches dont Joseph II avait été abreuvé.

Nous citerons, parmi les objets dont s’occupa plus particulièrement Seron au Parlement, la loi sur les mines (20 juin 1832, 25 avril 1836, 11 avril 1837); l’établissement, dans la province de Namur, d'un second tribunal de première instance, qu'il demanda de placer à Philippeville plutôt qu'à Dinant (5 juillet 1832); les visites domiciliaires (12 octobre 1831); l'obligation de la patente pour les avocats (24 février 1833); la loi sur le sel (21 mars 1838); le projet de loi sur les étrangers, les expulsions et les naturalisations (26 août et 2 septembre 1835); la réduction des dépenses, sauf pour l'instruction publique, qu'il voulait voir donner aux frais de l'Etat (11 septembre 1838). C'est dans cette séance du 11 septembre et dans celle du 20, qu'il exposa sa haine de « l’obscurantisme (comme il disait), avec des principes de tolérance religieuse très larges ».

Il prit une grande part à la discussion de la loi communale en 1834, 1835 et 1836. Les 9, 10, 12 et 20 mars 1835, il parla, dans un esprit très démocratique, du cens d'éligibilité, de l'élection des bourgmestres et échevins, de la publicité des séances. On put apprécier son expérience et son instruction le 18 février 1835 dans la question des bois communaux et la péréquation cadastrale; le 5 mars 1836, dans celle de la police des spectacles. On ferait bien de relire, quand on étudie certaines matières spéciales, les mines par exemple, ce qu'il disait le 25 avril 1836 sur la propriété du fonds et la propriété du tréfonds; et les 13 et 24 avril 1837 sur les distilleries et les tarifs des douanes.

Qu'il ait parfois trop demandé pour le temps, d'accord !... Lui-même ne se faisait pas illusion à cet égard: un jour, dans une forme peu parlementaire, il disait: « Si ma proposition est renvoyée à l'examen des sections pour en faire l'objet d'une loi particulière, je déclare que dès ce moment je la considère comme enfoncée ». Qu'il ait eu aussi une confiance par trop grande dans les traités, et proposé des réductions malheureuses dans l'armée belge et dans son armement: d'accord encore. Mais il n'était pas hostile à l'armée; il la voulait instruite et bien commandée. Il suffit de lire à cet égard son discours sur l'école militaire. Après avoir recommandé d'enseigner tout d'abord à nos futurs officiers la Constitution et la loi civile et de veiller à en faire de bons citoyens, il ajoute... « Je la voterai, à condition que l'enseignement y sera toujours à la hauteur des connaissances acquises. »  (20 novembre 1837).

Cet homme « tout d'une pièce » qui fut hostile aux deux traités des XVIII et XXIV articles, ce démocrate irréductible, a constamment pour objectif l'amélioration intellectuelle et matérielle des classes inférieures. Il ne cesse de demander des réductions dans les traitements des hauts fonctionnaires. Chaque année, il étudie de très près le budget des voies et moyens (cf. Annales parlementaires de 1831 à 1839), en vue de faire profiter les « petits » de ces réductions et d'augmenter d'autant le budget de l'instruction du peuple. Une preuve: dans la discussion du budget pour l'exercice de 1839, après avoir demandé que l'on veille à diminuer les dépenses de l'église catholique « qui coûte au delà de neuf millions », il met en parallèle les dépenses de l'enseignement supérieur et celles de l'enseignement primaire.. « plus de 900.000 francs pour les établissements supérieurs, 275,000 francs pour l'instruction primaire ! », s'écrie-t-il avec indignation,et il continue ... «  Pour l'instruction du peuple - qui a fait la révolution, du peuple qui supporte presque toutes les charges publiques, du peuple qui compose  exclusivement vos armées! »..(cf. voies et moyens, séance du 18 décembre 1838).

Ses adversaires ne lui gardèrent pas rancune de ses coups de boutoir et des regrets unanimes accueillirent la nouvelle de sa mort. C'est sur la proposition d'un de ceux avec lesquels il avait eu le plus souvent maille à partir, Barthélemy Dumortier, que, dans la séance du 23 décembre 1840, la Chambre décida qu'elle se ferait représenter par une députation aux funérailles, qui eurent lieu à Philippeville.

Duvivier, ministre d'Etat, chargé comme doyen d'âge de porter la parole au nom de cette délégation, a dit de Seron : « Vous savez tous, Messieurs, avec quelle énergie il s'acquittait de la tâche qu'il s'était imposée et la manière dont il la remplissait attestait la variété, la solidité et l'étendue de ses connaissances; sa voix était éloquente, ses principes fermes, ses convictions profondes et inébranlables. Peu soucieux d'ailleurs de certains usages reçus, sa singularité même à cet égard, était encore une preuve de l’indépendance de son caractère...

Ernest Discailles. »

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(Article paru dans le Moniteur belge du 27 décembre 1840)

« La cérémonie des obsèques de M. Seron, membre de la chambre des représentants pour l’arrondissement de Philippeville, a eu lieu à deux heures et demie.

La députation de la chambre des représentants s’était rendue à la maison mortuaire, rue des Paroissiens. Cette députation était au grand complet ; M. le ministre des affaires, désigné par le sort, en faisait partie.

Quatre pelotons du régiment d’élite, deux de grenadiers et deux de voltigeurs commandés par un major, étaient au moment du départ du cortège rangés le long de la rue des Paroissiens. A l’instant où le corps a été descendu, ils ont exécuté une première décharge. La députation de la chambre, précédée des huissiers, a suivi le corps à pied, de la maison mortuaire à l’église. Le corbillard était entouré d’une double haie de grenadiers, l’arme basse.

Outre la députation, un très grand nombre de membres de la chambre étaient réunis dans l’église ; l’empressement qu’ont mis messieurs les députés présents à Bruxelles à se rendre à cette triste cérémonie, prouve que si la chambre n’eût pas été en congé, elle aurait presque toute entière rendu les derniers honneurs à un collègue qui, en dépit de l’excentricité de ses opinions politiques, n’avait réellement pas d’ennemis et jouissait de l’estime générale.

Nous avons remarqué encore dans le chœur de l’église Ste-Gudule, M. le commandant de la place en uniforme accompagné de ses adjudants et beaucoup d’ais du défunt.

La cérémonie a été digne d’un représentant de la nation. Le catafalque, comme dans les services de premier rang, avait été élevé dans la partie la plus voisine de la dernière enceinte du chœur, tout près de la balustrade de l'autel.

Après le service, le cortège s’est dirigé vers le cimetière du Nord ; la députation de la chambre, pour laquelle des voitures avaient été disposées, a voulu marcher à pied jusqu’au champ du repos. Cette députation avait à sa tête son doyen, M. Duvivier, ministre d’Etat.

Avant que le cercueil ne fût descendu dans la tombe et après les dernières prières, M. Duvivier a pris la parole, pour payer, au nom de la chambre, à son ancien collègue, un juste tribut de regrets. Il s’est exprimé ainsi :

« Messieurs,

« Voilà, au bord de cette tombe, ce qui nous reste de l'homme de bien que nous voyions plein de vie et de santé au milieu de nous, il n’y a que quelques jours encore, et nous ne pouvions prévoir qu’il dut si tôt nous être enlevé.

« On a pensé que dans cette triste circonstance, mon âge était pour moi un titre à remplir envers lui, au nom de mes honorables collègues, un dernier devoir, à lui payer un dernier tribut de regrets. J’ai accepté cette mission pieuse, mais pénible, persuadé qu’à la faveur du sentiment qui vous anime tous, messieurs, et que je partage, vous me trouverez assez éloquent.

« M. Pierre-Guillaume Seron naquit à Philippeville, le 29 juin 1772. A peine âgé de 20 ans, il fut employé comme secrétaire de correspondance, au ministère de la justice à Paris, dans l’année 1792.

« En 1793, devenu soldat de la république, il combattit pour le principe auquel il resta fidèle toute sa vie. Il prit part aux dangers de cette étonnante campagne que les Français firent en Hollande, durant l’hiver de 1794 à 1795.

 « Rentré au foyer paternel, il n’y resta pas oublié. Bientôt on lui confia un emploi honorable dans les contributions à Namur, alors chef-lieu du département de Sambre-et-Meuse ; sa facilité au travail, son esprit d’ordre, sa rigide probité surtout, l’élevèrent par degrés au rang de chef de division et de directeur de cette même administration dans laquelle ses qualités et ses talents l’avaient fait distinguer.

« Revenu à Philippeville, après la création des préfectures, il exerça successivement plusieurs emplois administratifs non salariés ; car M. Seron joignait le désintéressement au besoin d’être utile ; et c’est ce même besoin qui a fait constamment de lui, non seulement le conseil, mais encore l’appui, le défenseur du pauvre et du faible.

« M. Seron a rempli les fonctions de receveur des contributions, et la Société générale pour favoriser l’industrie, d !s l’origine de son institution, lui confia spontanément et sans qu’il l’eût sollicitée, la place d’agent.

« En 1830, il se mit à la tête du mouvement révolutionnaire, pour le régulariser et s’oppose aux excès, malheureusement fréquents dans les commotions violentes. Député au congrès national, il travailla à ce pacte solennel qui constitua, qui affermit la nationalité belge ; il vota pour la république ! C’était à sa religion politique, son fanatisme peut-être, mais fanatisme noble et respectable, puisqu’il avait pris naissance dans un sentiment intime, consciencieux, et que l’homme était de bonne foi.

« M. Seron, appelé à la chambre des représentants par la confiance et l’estime de ses concitoyens, y a siégé sans interruption jusqu’au moment de sa mort, qui semblait devoir être encore éloignée.

« Toutes les fois qu’il prenait la parole dans les débats parlementaires pour défendre, pour soutenir les intérêts de la patrie, vous savez tous, messieurs, avec quelle énergie il s’acquittait de la tâche qu’il s’était imposée, et la manière dont il la remplissait attestait la variété, la solidité et l’étendue de ses connaissances ; sa voix était éloquente, ses principes fermes, ses convictions profondes et inébranlables.

« Peu soucieux d’ailleurs de certains usages reçus, sa singularité même à cet égard était encore une preuve de l’indépendance de son caractère.

« Sous une apparence de rudesse, M. Seron avait un cœur ferme, généreux et sensible.

« C’est donc au vertueux citoyen que nous venons rendre un dernier et douloureux hommage.

« Descends dans l’asile de repos, homme bon et probe, car ceux qui te ressemblent ‘endorment et ne meurent pas ; ils vivent éternellement dans le souvenir des cœurs honnêtes.

« Adieu ! toi qui méritas notre estime et notre affection et que suivront nos vif et sincères regrets. Adieu ! Seron, encore une fois adieu !!! »

M. Gendebien a aussi prononcé une allocution comme ami du défunt.

Les troupes ont fait une dernière salve en défilant devant la tombe où le cercueil avait été descendu.

La cérémonie était terminée à quatre heures un quart.  (Indépendant.) »

 

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1830-1831 (Congrès national)

      

(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre du Congrès  (10/11/1830)

(01) Règlement d’ordre du congrès (13/11/1830)

(02) Forme du gouvernement de la Belgique (15/11/1830)

(03) Question de la priorité à accorder à la proposition relative à l’exclusion des Nassau et à celle relative à la forme du gouvernement (16/11/1830)

(04) Forme du gouvernement de la Belgique (19/11/1830, 22/11/1830)

(05) Question du sénat (14/12/1830)

(06) Libre circulation sur l’Escaut (16/12/1830)

(07) Constitution. Liberté des cultes, de leur exercice public et liberté des opinions (21/12/1830)

(08) Budget des voies et moyens pour 1831 Inégalités du système fiscal (28/12/1830, 25/06/1831)

(09) Contribution personnelle (28/12/1830)

(10) Constitution. Exercice du pouvoir législatif (03/01/1831)

(11) Cour des comptes (06/01/1831)

(12) Libre navigation de l’Escaut (08/01/1831)

(13) Question du choix du chef de l’Etat (Nemours-Leuchtenberg) (11/01/1831, 30/01/1831)

(14) Constitution. Convocation, réunion et dissolution des chambres (14/01/1831)

(15) Recouvrement anticipé de la contribution foncière pour 1831 (25/01/1831)

(16) Constitution. Droit d’association (05/02/1831)

(17) Loi électorale (14/02/1831, 03/03/1831)

(18) Récompense nationale aux membres du gouvernement provisoire pour services rendus (26/02/1831)

(19) Institution d’une commission diplomatique (26/02/1831)

(20) Droits d’entrée sur les fers (28/02/1831)

(21) Situation de l’enseignement primaire (03/03/1831)

(22) Emprunt de 12,000,000 de florins et situation diplomatique (04/03/1831)

(23) Taxe des barrières (06/03/1831)

(24) Question du chef de l’Etat  (Léopold de Saxe-Cobourg) et propositions annexes (30/05/1831, 03/06/1831)

(25) Préliminaires de paix (les dix-huit articles) (28/06/1831, 04/07/1831, 07/07/1831)

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1831-1832

 

(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre de la chambre. Election non contestée (09/09/1831)

(01) Renvoi d’une pétition relative à une demande de paiement d’arriérés par un officier de l’armée (03/12/1831)

(02) Adresse en réponse au discours du trône (13/09/1831)

(03) Budget de la guerre pour 1831  (16/09/1831)

(04) Licenciement des officiers volontaires (28/09/1831, 23/12/1831)

(05) Contrôle des armes de guerre (02/10/1831)

(06) Compte-rendu des séances au Moniteur belge et/ou nécessité pour le gouvernement de disposer d’un journal officiel (04/10/1831)

(07) Organisation de la sûreté de l’Etat (12/10/1831)

(08) Vérification des pouvoirs d’un membre nouvelle élu  (13/10/1831)

(09) Conseil des mines (et plus spécialement mines de fer) (17/10/1831, 29/06/1832)

(10) Emprunt forcé (par anticipation des contributions foncière et personnelle) (19/10/1831)

(11) Situation diplomatique générale (traité des 24 articles) (01/11/1831, 09/02/1832, 29/05/1832),

(12)Dépôt tardif dépôt des projets de budget pour les années 1831 et 1832 (03/11/1831)

(13) Commission d’enquête sur les causes de la défaite militaire d’août 1831 (28/11/1831)

(14) Rapports sur des pétitions relatives aux frais d’entretien des dépôts de mendicité (09/12/1831), au droit sur les vins (09/12/1831), aux exemptions en matière de garde civique (23/12/1831), aux droits sur les céréales (23/12/1831), à un arriéré de pension (24/02/1832), à l’octroi d’une pension d’un conseiller d’appel évincé pour orangisme (05/07/1832), à l’établissement d’un tribunal de première instance à Philippeville (05/07/1832)

(15) Droits sur les fers (10/12/1831, 12/12/1831)

(16) Conditions d’émission de l’emprunt de 48 millions de florins (14/12/1831)

(17) Organisation de l’instruction publique (proposition Seron-de Robaulx) (17/12/1831, 21/12/1831, 20/01/1832 (+charge anticléricale), 25/01/1832, 26/01/1832, 18/02/1832)

(18) Révision générale du système d’impôts (24/12/1831, 22/06/1832)

(19) Fixation de  la liste civile pour la durée du règne (02/02/1832)

(20) Usage inadéquat du droit de parole par des parlementaires (24/02/1832)

(21) Passation du marché Hambrouck (marché militaire) (01/03/1832)

(22) Organisation monétaire (02/06/1832)

(23) Organisation judiciaire. Cour de cassation. (08/06/1832, 16/06/1832)

(24) Organisation de la garde civique et d’une armée de réserve (19/06/1832)

(25) Loi communale (22/06/1832)

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1832-1833

 

(01) Budget des voies et moyens pour 1833 (17/12/1832). Révision du système d’impôts, situation générale des recettes et des dépenses (11/12/1832, 21/02/1833), contribution foncière sur les propriétés foncières (18/12/1832), contribution personnelle (18/12/1832)

(02) Organisation monétaire (notamment proposition Seron) (14/12/1832, 15/12/1832, 20/12/1832, 24/12/1832, 26/12/1832, 04/03/1833)

(03) Proposition visant à témoigner à l’armée française la reconnaissance de la nation belge et à faire disparaître le lion érigé sur la butte de Waterloo (proposition Gendebien) (29/12/1832)

(04) Vérification des pouvoirs des membres nouvellement élus. Elections contestées de Liége (28/01/1833)

(05) Taxe des barrières (28/01/1833, 08/03/1833

(06) Impôt des distilleries (25/02/1833, 04/03/1833, 05/03/1833)

(07) Nomenclature des poids et des mesures (proposition Seron) (05/03/1833)

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION EXTRAORDINAIRE 1833

 

(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre de la chambre (8/06/1833)

(01) Proposition de loi relative aux poids et mesures (28/06/1833)

(02) Indemnité due aux villes dont les routes ont été expropriées sous la République française et affectation du produit des barrières entre les provinces (10/07/1833)

(03) Procédures d’extradition des étrangers (14/08/1833)

(04) Nécessité de réduire certaines dépenses (armée, diplomatie…) (28/08/1833)

(05) Pensions du personnel de l’Etat à charge de la caisse de retraite (7/09/1833)

(06) Rôle de l’Etat et prépondérance catholique dans l’instruction publique (notamment dans l’enseignement moyen) (11/09/1833) et question des partis politiques (20/09/1833)

(07) Pensions à certains employés et à leurs veuves (notamment à des employés communaux) et pensions ecclésiastiques (13/09/1833)

 

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1833-1834

 

(01) Nécessité de modifier le système de répartition de l’impôt (04/12/1833)

(02) Autorisation pour les agents du trésor de recevoir les pièces de 5 et de 10 florins (21/12/1833, 07/02/1834)

(03) Administration des postes (10/02/1834)

(04) Recours aux mariages simulés pour échapper à la milice (11/02/1834)

(05) Dépenses du culte catholique (notamment pour l’abbé Helsen), patrimoine des fabriques d’église (notamment des biens nationalisés) (11/02/1834, 28/02/1834)

(06) Arrestation par les troupes de la confédération germanique d’un fonctionnaire belge dans le Luxembourg (incident Hanno) (19/02/1834)

(07) Service des mines (notamment mines de fer) (20/02/1834)

(08) Circonscriptions cantonales des justices de paix (22/02/1834)

(09) Encouragements à l’agriculture (culture du maïs) (22/02/1834)

(10) Concurrence des canaux et taux des droits de barrière (03/03/1834)

(11) Situation de l’administration du cadastre (05/03/1834)

(12) Frais d’entretien des enfants trouvés et abandonnés (06/03/1834, 10/03/1834, 01/05/1834)

(13) Chemin de fer (20/03/1834)

(14) Troubles de Bruxelles des 5 et 6 avril et rôle de la garde civique de Bruxelles (29/04/1834)

(15) Répression des démonstrations publiques en faveur de la famille d’Orange-Nassau (06/06/1834)

(16) Organisation communale. Equilibre entre autonomie communale et besoins de la centralisation (notamment nomination du bourgmestre et des échevins) (08/07/1834)

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1834-1835

 

(01) Budget des voies et moyens. Discussion générale. Nécessité de réformer le système fiscal, contribution foncière, contribution personnelle (09/12/1834, 17/12/1834)

(02) Situation diplomatique générale et nécessité d’une contribution extraordinaire de guerre (09/12/1834, 17/12/1834)

(03) Organisation des communes. Commissaire de police (20/12/1834), administration des bois communaux (11/02/1835), conditions d’éligibilité des conseillers communaux (cens) (09/03/1835), droit de nomination (dans ou hors du conseil) du bourgmestre par le Roi (10/03/1835), droit de nomination des échevins (13/03/1835), conditions d’éligibilité des bourgmestres et des échevins (conditions de domicile) (14/03/1835), publicité des séances du conseil (20/03/1835)

(04) Pensions du personnel de l’Etat à charge de la caisse de retraite du ministère des finances (06/02/1835)

(05) Droits d’entrée sur les ardoises (09/02/1835)

(06) Tribunal de première instance de Dinant (09/02/1835) et de Philippeville (06/03/1835, 09/03/1835)

(07) Milice nationale. Causes d’exemption et critique de la pratique des mariages simulés (18/03/1835)

(08) Validité d’un vote émis par un député et indépendance des députés-fonctionnaires (23/03/1835)

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1835-1836

 

(01) Personnel des tribunaux (24/08/1835)

(02) Droit d’expulsion des étrangers (26/08/1835), expulsion d’un étranger (Lorient) (26/11/1835)

(03) Procédures de naturalisation (02/09/1835)

(04) Légation belge de Rome (14/09/1835)

(05) Péréquation cadastrale (au bénéfice des deux Flandres et d’Anvers) (11/12/1835, 14/12/1835, 15/12/1835)

(06) Droit d’enregistrement sur les ventes de bois (18/12/1835, 22/12/1835), taxes sur les actes des caisses d’épargne (23/12/1835 après-midi)

(07) Organisation provinciale (23/12/1835 après-midi)

(08) Organisation communale. Mode de nomination, de suspension et de révocation des bourgmestre et échevins (+attributions) (08/02/1836, 12/02/1836, 05/03/1836), police des spectacles (25/02/1836, 27/02/1836), receveur communal (27/02/1836), dispositions financières (notamment financement des cultes) (02/03/1836)

(09) Budget de l’intérieur. Cens électoral pour les élections communales et influence (néfaste) du catholicisme sur l’instruction primaire (12/03/1836), loi sur la milice (mariage abusif pour être exempté du service) (14/03/1834)

(10) Législation sur les poids et mesures (17/03/1836)

(11) Organisation du conseil des mines (25/04/1836)

(12) Position des officiers de l’armée (avancement, perte des grades…) (19/05/1836, 23/05/1836)

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1836-1837

 

(01) Droit de timbre sur les journaux et droit d’enregistrement sur les ventes de bois (21/12/1836)

(02) Causes d’exemption en matière de milice (notamment mariages abusifs) (23/12/1836, 27/01/1837)

(03) Contribution personnelle (taxe sur les chevaux) (23/12/1836, 21/04/1837)

(04) Nécessité de réformer le mode de répartition de la contribution personnelle (17/01/1837, 18/01/1837)

(05) Budget de la guerre. Service de santé, haute cour militaire et gendarmerie, position, avancement et traitement des officiers (volontaires de 1830) (27/02/1837), gendarmerie et haute cour militaire (13/05/1837)

(06) Conseil des mines et concessions de mines (notamment mines de fer) (11/04/1837, 12/04/1837)

(07) Impôt sur les distilleries (14/04/1837, 20/04/1837)

(08) Opérations électorales dans l’arrondissement de Nivelles (15/04/1837)

(09) Politique commerciale du gouvernement (25/04/1837)

(10) Droit d’aubaine (13/05/1837)

(11) Incompatibilité entre le mandat de représentant et la fonction de commissaire d’arrondissement (19/05/1837)

(12) Tarif des douanes (20/05/1837)

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1837-1838

 

(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre de la chambre (élection non contestée) (06/10/1837)

(01) Personnel du tribunal de Charleroy (24/10/1837)

(02) Ecole militaire. Utilité de l’école militaire, programme des études, régime disciplinaire, liberté d’expression des militaires, instruction religieuse, bourses d’études, régime disciplinaire, instruction primaire (20/11/1837), enseignement organisé aux frais de l’Etat (en regard notamment avec la concurrence faite aux universités) et/ou localisation de l’école (23/11/1837)

(03) Usage abusif de la condition de mariage en matière de milice (proposition Seron) (18/12/1837, 19/12/1837)

(04) Impôt sur le sucre (21/12/1837)

(05) Proposition d’ajournement de la chambre (23/12/1837)

(06) Impôt sur le sel (21/03/1838)

(07) Droit de timbre (16/05/1838)

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1838-1839

 

(01) Centimes additionnels pour faire face aux dépenses militaires exceptionnelles (5/12/1838)

(02) Age pour accéder à une fonction publique (11/12/1838)

(03) Culte catholique et notamment traitement de l’archevêque de Malines  (19/12/1838)

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1839-1840

 

Aucune.

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1840-1841

 

(00) Communication de son décès et hommages de la chambre (23/12/1840, 24/12/1840, 13/01/1841)