Accueil
Séances plénières
Tables des matières
Biographies
Livres numérisés Bibliographie et liens
Note d’intention
Séance précédente Séance suivante
Congrès
national de Belgique
Séance du
jeudi 10 février 1831
Sommaire
1) Communications des pièces
adressées au congrès
2) Proposition ayant pour
objet des communications diplomatiques (protocole de la conférence de Londres
du 7 février 1831 relatif à l’élection du duc de Nemours) (Osy, Blargnies, de Robaulx, Lebeau)
3) Renouvellement du bureau
du congrès
4) Proposition ayant pour
objet des communications diplomatiques (protocole de la conférence de Londres
du 7 février 1831 relatif à l’élection du duc de Nemours) (Van de Weyer, Lebeau, Van de Weyer, Osy, Van de Weyer, Jottrand, Van de Weyer, Jottrand, Lebeau, Van de Weyer, Nothomb)
5) Projet de loi électorale.
Rapport de la section centrale
6) Propositions relatives à
la promulgation de la constitution. Rapport de la section centrale
7) Projet de décret relatif
aux distilleries. Rapport de la section centrale
8) Renouvellement des
sections
(E. HUYTTENS, Discussions du
Congrès national de Belgique, Bruxelles, Société typographique belge, Adolphe
Wahlen et Cie, 1844, tome 2)
(page
494) (Présidence de M. de Gerlache)
La
séance est ouverte à une heure. (P. V.)
M. Henri de Brouckere, secrétaire, lit le procès-verbal ; il est
adopté. (P. V.)
COMMUNICATION DE PIECES ADRESSEES AU CONGRES
Un
des secrétaires présente
l'analyse des pièces suivantes :
M.
Lunenschloss, détenu à Saint-Bernard, demande sa grâce et un emploi dans lequel
il puisse utiliser ses talents.
Un
grand nombre d'habitants de Poperinghe présentent des observations sur les
droits dont sont frappés les houblons à leur entrée en France.
Plusieurs
habitants de Dour adhèrent à l'élection du duc de Nemours.
M.
Verhaegen, Hollandais, demande l'indigénat,
Les
bourgmestres des communes de Fillet, Amberloux ,Flamierge et de Bastogne
présentent des réflexions sur les défrichements des bruyères.
Le
ci-devant président du tribunal d'Audenarde envoie copie d'une lettre qu'il a
adressée au gouvernement provisoire.
M. de
Smet présente un projet d'organisation pour l'administration de la campagne.
M.
Labeye demande au congrès de s'occuper de l'établissement d'une école
vétérinaire.
Dix
habitants de Hachy présentent des réflexions sur la manière dont se fait la
répartition de la contribution personnelle.
M.
Laurent, garde civique à Charleroy, engage
M.
Motte demande que la députation envoyée à Paris ne revienne pas sans avoir
consulté les intentions de la nation française représentée par la chambre des
députés.
M,
Maître réclame le remboursement des sommes qu'il a payées d'avance d'après
l'impôt sur le vin. (J. F., 12 fév. et P. V.)
M. le baron de Woelmont et M. Hippolyte Vilain XIIII annoncent au congrès qu'une indisposition
les empêchera pendant quelques jours d'assister aux séances de
l'assemblée. » (P. V.)
- Pris
pour notification. (P. V.)
M. Gelders, député du Limbourg, demande un congé de dix jours, motivé
sur la maladie de sa fille. (C., 12 fév.)
- Ce
congé est accordé. (P.V.)
M.
Allard demande un congé jusqu’au 20 de ce mois, fondé sur des
motifs d’intérêt particulier. (C. 12 fév.)
- Ce
congé est également accordé. (P. V.)
M.
Coppens, commissaire du district de Gand, adresse au congrès trois lettres par
lesquelles MM. Henri Rooman, Martens-Pelckmans, et le vicomte de Moerman
d’Harlebecke font connaître l'impossibilité où ils se trouvent d'accepter les
fonctions de député auxquelles ils étaient successivement appelés par la
démission de M. de Ryckere et Dellafaille d'Huysse. (P. V.)
- Pris
pour notification. (P. V.)
PROPOSITION AYANT POUR OBJET DES COMMUNICATIONS DIPLOMATIQUES
(PROTOCOLE DE
M. le baron Osy propose d'envoyer un message au
gouvernement provisoire, pour demander communication du protocole de la
conférence de Londres du 7 février, remis hier au comité diplomatique. (Oui
! oui ! Non ! non !) (U, B., 12 fév. et A.)
M.
Blargnies – Nous devons ignorer qu'il est arrivé un protocole du 7, mais
nous pouvons lui envoyer un message pour savoir s'il en a reçu un. (J. B., 12
fév.)
M. le baron Osy – Je puis vous assurer qu'il en est
arrivé un hier dans l'après-midi ; il a été remis au gouvernement provisoire,
et même je (page 495) suis chargé
par lord Ponsonby d'en parler ici. (U. B., 12 fév.)
Une voix – Lord Ponsonby n'a rien à faire
ici. (U. B., 12 fév.)
M. Jottrand – Y a-t-il un protocole, oui ou
non ? (U. B., 12 fév.)
M. Henri de Brouckere – Il me paraît qu'il serait beaucoup
plus convenable de prier le chef du comité diplomatique, ou un autre membre qui
le remplace, de s'expliquer à cet égard. (J. B., 12 fév.)
M. le baron Osy réitère avec force qu'il garantit
l'existence d'un protocole. (E., 12 fév.)
M. de Robaulx – Il est des personnes qui se plaisent
à semer des bruits alarmants, à répandre l'inquiétude dans la nation. Ne nous
laissons pas égarer par cette tactique malveillante. Le protocole dont M. Osy
nous a parlé porte, dit-on, que les puissances se sont réciproquement
engagées à ne point permettre que le duc de Nemours, ou le duc de Leuchtenberg,
ou un membre quelconque de la famille des cinq puissances, soit élevé au trône
de
M. Lebeau – S'il ne faut point répandre l'alarme
et l'inquiétude dans la nation, il ne faut pas non plus la laisser dans une
fausse sécurité. Ne lui dissimulons point les faits : ne lui cachons pas la
gravité de sa situation. La nation est intéressée à connaître ce que les
cabinets ont résolu ; la demande que nous faisons et qui tend à obtenir
communication du protocole du 7, n'emporte point l'engagement de nous soumettre
à la décision des puissances. Ce protocole n'est pas signé seulement par les
représentants de
M.
de Robaulx – Je m'opposerai à la lecture d'un protocole quelconque, parce que nous
devons maintenir notre protestation contre l'intervention. (E., 12 fév.)
M. Van
Meenen et
M. Jottrand renoncent à la parole, se reposant
sur ce qu'a dit M. Lebeau. (U. B., 12 fév.)
M. le président – La proposition de M. Lebeau est adoptée.
Un membre du comité diplomatique sera invité à se rendre dans l'assemblée pour
lui faire connaître les nouvelles que le comité peut avoir reçues de Paris ou
de Londres relativement aux affaires de
RENOUVELLEMENT DU BUREAU DU
CONGRES NATIONAL
L'ordre
du jour est le renouvellement du bureau. On tire au sort quatre bureaux de
scrutateurs pour le dépouillement des bulletins ; ils sont composés ainsi
qu'il suit :
Premier
bureau : MM. le
baron de Meer de Moorsel, le marquis Rodriguez d'Evora y Vega, Jottrand, Van
Snick.
Deuxième
bureau : MM.
Defacqz, le vicomte de Bousies de Rouveroy, Leclercq, de Lehaye.
Troisième
bureau : MM. le
baron Osy, Le Grelle, Masbourg, Zoude (de Saint-Hubert).
Quatrième
bureau : MM. de
Rouillé, l'abbé Corten, Lecocq, le baron de Coppin. (P. V.)
Nomination du président
On
procède à l'élection du président. (C., 12 fév.)
M.
Van de Weyer entre
dans la salle au moment où les députés déposent leurs bulletins dans l'urne.
Une conversation très animée s'engage entre M. de Robaulx, le baron Osy et Van
Meenen : on se groupe autour des honorables membres. Sur le point de procéder
au dépouillement du scrutin, M. le président s'aperçoit qu'il n'y a que cent
votants.
On va
chercher dans la salle des conférences un député, qui dépose son bulletin dans
l'urne. (u. B., 42 lév.)
Le
dépouillement du scrutin donne le résultat suivant :
Nombre
des votants : 102
M. le
baron Surlet de Chokier a obtenu 80 suffrages.
M. de
Gerlache, 21 suffrages.
Un billet
est déclaré nul.
En
conséquence M. le baron Surlet de Chokier est proclamé président du congrès
national. (Mouvement de satisfaction.) (U. B., 12 fév. et P. V.)
Nomination des
vice-présidents et des secrétaires
On
procède à l'élection de deux vice-présidents, et de quatre secrétaires. Le
dépouillement du scrutin donne le résultat suivant :
(page 496) Nombre des votants : 102.
1° Pour la nomination des vice-présidents
M. de
Gerlache a obtenu, 91 suffrages.
M.
Destouvelles, 43
M. le
baron de Stassart, 21
M.
Raikem, 13
En
conséquence MM. de Gerlache et Destouvelles sont proclamés vice-présidents du
congrès national.
2° Pour la nomination des secrétaires
M.
Liedts a obtenu 96 suffrages.
M. le
vicomte Charles Vilain XIIII, 94
M.
Nothomb, 95
M.
Henri de Brouckere, 95
Ils
sont proclamés secrétaires du congrès national. (P. V.)
M. le président – M. le président du comité diplomatique
étant présent, je le prierai, au nom de l'assemblée, de donner les explications
demandées. (C., 12 fév.)
PROPOSITION
AYANT POUR OBJET DES COMMUNICATIONS DIPLOMATIQUES (PROTOCOLE DE
M. Van
de Weyer, président du comité diplomatique – Messieurs, ce n'est qu'aujourd'hui, à
midi, à mon retour d'Anvers, que j'ai appris que le comité avait reçu une
communication de lord Ponsonby. Après en avoir pris connaissance, je me suis
concerté avec mes collègues, sur ce qu'il convenait de faire, et nous avons
été unanimement d'avis qu'il fallait renvoyer à milord le protocole qu'il
venait de nous adresser. C'est aussi là ce que nous avons fait. Nous avons de
plus déclaré à lord Ponsonby que le congrès, le comité diplomatique, le
gouvernement provisoire n'avaient à recevoir de communications que de la
députation belge à Paris. Vous voyez, messieurs, que nous sommes restés fidèles
à nos antécédents, puisque nous avons refusé d'entrer en relations avec milord
au sujet de l'élection du chef de l'État.
A
cette occasion, je n'ai pu m'empêcher de manifester mon étonnement en voyant
que le protocole, dont nous venions de recevoir communication, n'avait été
signé que par lord Ponsonby seul. J'en fus d'autant plus étonné que ce
protocole paraît avoir été déjà communiqué à plusieurs personnes avant que le
comité diplomatique en connût l'existence, et l'empressement que l'on a mis à
propager le contenu de cette pièce me donne à penser qu'il s'y rattache des
arrière-pensées sur des espérances déçues.
Le
renvoi immédiat du protocole me semble pleinement justifié par la décision du
congrès. Le congrès a élu le duc de Nemours. Le congrès a envoyé une députation
à Paris pour offrir la couronne au fils de Louis-Philippe ; c'est donc de cette
députation seule que nous avons à recevoir une réponse, parce qu'elle seule
peut nous faire connaître officiellement la résolution de Louis-Philippe.
J'ajouterai
que des agents ont reçu des notes en quelque sorte officielles, qui les
engagent à n'ajouter aucune foi aux documents qui pourraient leur arriver
concernant l'acceptation ou le refus du cabinet français. Qu'on juge par là de
la croyance que mérite le protocole du 7 février, dont M. Ponsonby est
porteur.
Que le
congrès attende donc avec confiance la réponse de nos députés, et que dans
l'intervalle il se montre calme et ferme, afin de ne point répandre dans la
nation une inquiétude qui pourrait avoir les plus graves résultats. (C., 12
fév.)
M. Lebeau – Qu'il me soit permis de faire à M.
Van de Weyer quelques observations au sujet de ce qu'il vient de nous dire. Le
comité diplomatique avait promis de ne point chercher à influencer le choix
du congrès, et aujourd'hui il se vante, par l'organe de M. Van de Weyer, d'être
resté fidèle à ses antécédents, en renvoyant le protocole du 7 à lord Ponsonby.
Il me semble pourtant qu'il a déjà dérogé à ce système de neutralité. M. Van de
Weyer n'ignore pas, en effet, qu'il nous a donné communication de la lettre de
M. Sébastiani qui exclut le duc de Leuchtenberg. M. Van de Weyer motive le
renvoi du protocole du 7 sur l'absence de la signature de M. Bresson. A ce
sujet, je ferai observer à l'honorable président que le comité diplomatique
n'a pas hésité à nous donner communication du protocole du 20 janvier, qui
n'était pas signé non plus par M. Bresson. Ces deux observations faites, je
demanderai à M. Van de Weyer si on ne s'appuie pas sur le protocole du 20 pour
exclure le duc de Nemours ? (C., 12 fév.)
M. Van de Weyer, président du comité diplomatique – Nous n'avons reçu aucune communication
officielle qui fût relative au choix du duc de Nemours, nous n'avons donc pu en
donner connaissance au congrès. Si nous avons communiqué au congrès la lettre
de M. Sebastiani qui exclut le duc de Leuchtenberg, c'est que le congrès a
insisté pour qu'on lui fît connaître cette pièce. Quant au protocole du 20 et à
l'absence de la signature de M. Bresson, il faut se rappeler qu'au moment où ce
document est arrivé à Bruxelles, M. Bresson n'était pas ici. Il faut se
rappeler encore que c'est contre ce protocole que le gouvernement français a
protesté. (C., 12 fév.)
(page 497) M. le baron Osy
– M. Bresson a été
absent, il est vrai ; mais pendant son absence il a été remplacé par M. de
Lawoestine ; c'est M. de Lawoestine qui a communiqué au gouvernement provisoire
la lettre de M. Sébastiani. (C., 12 fév.)
M. Van de Weyer, président du comité diplomatique – Toujours
est-il vrai que lord Ponsonby seul ne peut faire aucune communication au
congrès ; lord Ponsonby et M. Bresson sont les agents des plénipotentiaires de
Londres : ils ne peuvent agir d'une manière officielle que
simultanément, et le comité diplomatique ne reconnaît à leurs communications un
caractère officiel que lorsqu'elles sont signées de tous les deux. Au
reste la connaissance que le congrès obtiendrait du protocole du 7 février ne
pourrait donner lieu à aucune résolution dans cette assemblée, car il est
indispensable d'avoir, avant tout, une réponse de Paris. (C., 12 fév.)
M.
Jottrand – Je ferai remarquer à l'honorable membre qu'il se trompe sans doute
lorsqu'il avance que jamais le comité diplomatique n'a reçu comme pièces
officielles les documents provenant de la conférence de Londres, lorsqu'ils
n'étaient signés que de lord Ponsonby. Il a reçu et il nous a communiqué officiellement
le protocole du 20 janvier, qui ne portait que la signature de lord Ponsonby.
Une
autre erreur de l'honorable membre, c'est de croire que le congrès a demandé la
communication des dernières nouvelles venues de Londres ou de Paris, afin de prendre
sur-le-champ quelque résolution importante. L'honorable membre doit savoir que
le congrès ne prend pas de résolution ex abrupto, et qu'il délibère
toujours mûrement sur tous les objets soumis à sa décision. Mais le congrès a
intérêt de connaître tout ce qui peut servir à l'éclairer sur le compte de ses
agents au gouvernement provisoire et au comité diplomatique. Et pour ma part,
je n'ai appuyé aujourd'hui la demande de communication qu'afin de savoir
jusqu'à quel point nos agents ont pu se laisser tromper dans la question
relative au choix du duc de Nemours. (C., 12 fév.)
M. Van de Weyer, président du comité diplomatique – Si le protocole du
Quant
à la certitude de l'acceptation que quelques-uns d'entre nous ont exprimée,
cette certitude, je le répète encore, nous ne l'avons puisée que dans notre
conviction, et non pas dans des pièces officielles.
On
menace d'une terrible responsabilité quelques-uns d'entre nous qui, sous
l'empire de leur conscience, ont provoqué à l'élection du duc de Nemours.
Malheur, s'écrie un journal du matin (Note de bas de page : Le Courrier du 11 février 1831), malheur à ceux que les événements
prouveraient avoir été complices du ministère Sébastiani ! Et c'est après avoir
demandé dans un autre article la grâce d'un traître (Note de bas de page : Ernest
Grégoire, qui avait essayé à Gand de faire proclamer le prince d’Orange) que ce journal se livre à de
semblables imprécations. Mais qu'il y songe bien. Malheur, dirai-je à mon tour,
à ceux qui font un appel aux passions populaires !
Mais
nous ne redoutons point l'investigation de notre conduite. Nous ne reculons
devant aucune responsabilité quelconque. Fort d'un dévouement de six mois, fort
de la pureté de mes intentions, je saurai repousser d'odieuses attaques et prouver
que moi aussi je suis homme d'honneur. (Applaudissements.) (C., 12
fév.)
M.
Jottrand – Nous avons fort bien compris que la conviction de quelques honorables
membres sur la certitude de l'acceptation du duc de Nemours ne se fondait pas
sur des données authentiques. Mais si l'événement venait à démontrer que leur
conviction reposait sur de fausses bases, ne serait-il pas utile pour le
congrès de savoir que, parmi ses agents au gouvernement provisoire et au comité
diplomatique, il y en a dont les convictions s'établissent à la légère sur des
renseignements incomplets, sur des renseignements qui n'ont aucune garantie de
véracité, ni peut-être même de vraisemblance ? C'est là toute la question ; et
je le répète, j'ai à cœur de savoir au juste ce qui en est. (C., 12 fév.)
M. Lebeau – Je n'ai point entendu dans cette
enceinte faire un appel aux passions populaires ; je ne crois pas non plus
qu'il y ait parmi nous des députés qui spéculent sur les résultats de la
non-acceptation du roi Philippe. II faudrait être bien aveugle ou bien coupable
pour croire que ces suites, quelles qu'elles soient, pussent favoriser des
combinaisons proscrites. M. Van de Weyer a certes eu le droit de provoquer à la
nomination,du duc de Nemours, et je suis loin de lui contester la sincérité de
ses opinions ; mais j'ai le droit à mon tour de penser que le comité
diplomatique a été trompé, ainsi que le gouvernement provisoire ; (page 498) j'ai le droit de penser que
tous deux ont puisé les éléments de leur conviction dans une source suspecte
et impure. (C., 12 fév.)
M. Van de Weyer, président du comité diplomatique – Quand je me suis plaint d'une espèce
d'appel fait aux passions populaires, je n'ai pas entendu envelopper dans ce
reproche les membres du congrès ; c'est à un journal de cette ville que je me
suis adressé. On a dit que le comité diplomatique avait puisé les éléments de
sa conviction dans une source impure. Il me semble, messieurs, qu'une
conviction qui a été partagée par la moitié de cette assemblée, ne peut reposer
que sur des motifs respectables. (C., 12 fév.)
M.
Nothomb, membre du comité diplomatique – Un honorable membre a déjà, lundi,
interpellé le comité diplomatique pour connaître les nouvelles de Paris.
C'était le jour que nos députés arrivaient à Paris, et il était physiquement
impossible d'avoir une réponse. Une lettre reçue ce matin nous apprend que
nos députés ont été officiellement reçus par M. de Sébastiani, avant hier, 8
février ; ils ont prié ce ministre de solliciter une audience solennelle du roi
des Français, en insistant pour que le jour fût aussi rapproché que possible.
J'ai reçu, le protocole du 7 février, hier, à quatre heures et demie ; j'ai
lieu de croire que l'envoyé français ne l'a connu qu'après moi. J'ai fait
partir un courrier pour Paris, en réclamant de nos députés et de M. de Celles
une réponse catégorique dans les deux fois vingt-quatre heures. (C., 12 fév.)
M. le président – Y à-t-il encore quelque membre qui
désire adresser des interpellations à M. le président du comité ? (C., 12 fév.)
L’assemblée – Non. (C., 12 fév.)
PROJET DE LOI ELECTORALE
POUR
M. le président – La parole est à M. de Theux pour
faire son rapport sur le projet de loi électorale. (o., 12 fév.)
M.
le chevalier de Theux de Meylandt dépose le rapport de la commission chargée de faire le
projet de loi électorale pour la formation de la chambre des représentants et
du sénat. (P. V.)
M. Lebeau – Je demande qu'on en supprime la
lecture ; le rapport est déjà imprimé et distribué ; chacun de nous peut donc
en prendre connaissance. (C., 12 fév.)
-
L'assemblée décide qu'elle n'entendra pas la lecture de ce rapport Elle en
ordonne l'impression et la distribution. (P. V.)
PROPOSITIONS RELATIVES A
M. Raikem présente le rapport de la section
centrale chargée d'examiner les propositions de MM. Van Meenen et Deleeuw sur
la promulgation de la constitution.
L'assemblée
ordonne l'impression et la distribution de ce rapport ; la lecture en est
jugée superflue. (P. V.)
PROJET DE DECRET RELATIF
AUX DISTILLERIES
M. Serruys présente le rapport de la section
centrale sur le projet de décret apportant des modifications à la loi du 26
août 1822 concernant l'accise sur les eaux-de-vie indigènes.
RENOUVELLEMENT DES SECTIONS
M. le président procède, par la voie du sort, à la
formation des sections pour le mois de février ; elles sont composées comme
suit :
PREMIÈRE
SECTION.
MM.
Claes (d'Anvers), Peemans, Geudens, Van de Weyer, Peeters, Barbanson, l'abbé de
Foere, l'abbé Dehaerne, l'abbé Corten, de Ville, l'abbé Andries, Le Bègue,
Raikem, Gelders, Thorn, de Robaulx, Watlet, Zoude (de Saint-Hubert), le baron
de Stassart, Du Bus.
DEUXIÈME
SECTION.
MM.
l'abbé Van der Linden, Van Meenen, Werbrouck-Pieters, Barthélemy, le baron
Beyts, Delwarde, Jean-Baptiste Gendebien, Helias d'Huddeghem, Nalinne,
Collet, David, de Waha, Wannaar, Destriveaux, Berger, Destouvelles, le baron
Surlet de Chokier, le baron de Coppin, le vicomte Charles Vilain XIIII, le
baron de Woelmont.
(page 499) TROISIÈME SECTION.
MM.
Bosmans, Coppieters, le comte d'Arschot, le remplaçant de M. le comte de
Baillet à Nivelles (M. Cols), le vicomte de Jonghe d'Ardoie, de Man, le baron
de Pélichy van Huerne, Devaux, le baron Joseph d'Hooghvorst, le comte de
Bergeyck, l'abbé Van Crombrugghe, Serruys, Thienpont, le baron de Terbecq,
Vander Looy, de Behr, Van Innis, Hippolyte Vilain XIIII, de Thier, le
baron de Liedel de Well.
QUATRIEME
SECTION.
MM.
l'abbé Boucqueau de VilIeraie, le baron Van Volden de Lombeke, le baron de
Viron, le remplaçant de M. Wyvekens à Nivelles (M. Demelin), Baugniet,
Alexandre Rodenbach, Vandorpe, Van Hoobrouck de Mooreghem, Pirmez, le marquis
Rodriguez d'Evora y Vega, le marquis d'Yve de Bavay, Defacqz, Chartes de
Brouckere, Fendius, François, Hennequin, de Schiervel, Teuwens, le chevalier de
Theux de Meylandt, de Tiecken de Terhove.
CINQUIÈME
SECTION.
MM.
Nopener, Albert Cogels, le baron Osy, le comte de Robiano, Dehemptinne, l'abbé
Pollin, de Decker, Eugène de Smet, l'abbé Joseph de Smet, d'Hanens-Peers, Gustave
de Jonghe, le marquis de Rodes, Speelman-Rooman, Surmont de Volsberghe, le
vicomte de Bousies de Rouveroy, de Sebille, le baron d'Huart, Masbourg, Roeser.
Simons.
SIXIÈME
SECTION.
MM.
Pettens. Vander Belen. d'Hanis van Cannart, Joos, Le Grelle, Buylaert, le
remplaçant de M. le comte Cornet de Grez à Bruxelles (M. Rouppe), le comte de
Celles, Huysman d'Annecroix, Annez de Zillebeecke, Beaucarne, Blomme, Charles
Coppens, Roels, de Roo, le baron de Meer de Moorsel, Cauvin, de Gerlache,
Lardinois, Nothomb.
SEPTIÈME
SECTION.
MM.
Lefebvre, Henri Cogels, Domis, Du Bois, Goethals-Bisschoff, Maclagan,
Morel-Danheel, Lecocq, François Lehon, Charles Le Hon, le comte Werner de
Mérode, Liedts, d'Martigny, le vicomte Desmanet de Biesme, Henry, de Labeville,
Pirson, le comte de Quarré, Seron, Zoude (de Namur).
HUITIÈME
SECTION.
MM.
Buyse-Verscheure, Béthune, de Coninck, Mulle, Camille de Smet, l'abbé Verbeke,
l'abbé Wallaert, Alexandre Gendebien, Deleeuw, Davignon, Lebeau, le comte
Duval de Beaulieu, d'Omalius, Charles Rogier, de Selys Longchamps, Henri de
Brouckere, Marlet, le comte Félix de Mérode, le comte de Renesse, Thonus.
NEUVIÈME
SECTION.
MM.
Vandenhove, de Muelenaere, Jean Goethals, Lesaffre, de Lehaye, de Rouillé, le
baron de Sécus (père), le baron Frédéric de Sécus, Trentesaux, Van Snick,
Verwilghen, Forgeur, Fleussu, Claus, Leclercq, Frison, Gendebien (père),
Olislagers de Sipernau, le comte d'Ansembourg, Dams.
DIXIÈME
SECTION.
MM.
Jottrand, Meeûs, Le Bon, de Nef, Ooms, le remplaçant de M. de Langhe à Ypres
(M. Struye-Provoost), Constantin Rodenbach, le remplaçant de M. de Ryckere à
Gand (M. Louis Coppens), Fransman, Goffint, Vergauwen-Goethals, l'abbé
Verduyn, l'abbé Van de Kerckhove, Allard, Blargnies, Bredart, Dumont, le baron
de Leuze, le baron de Stockhem, Jacques. (P. V.)
M. le président invite les nouvelles sections à se
retirer, afin de nommer leurs présidents, vice-présidents et secrétaires. (J.
F., 12 fév.)
- La
séance est levée à trois heures. (P. V.)