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DU VAL DE BEAULIEU Dieudonné (1786-1844)

 

 

 

DUVAL DE BEAULIEU Dieudonné, né en 1786 à Mons, décédé en 1844

Age en 1830 : 44 ans

Congressiste (1830-1831, Mons)

 

Biographie

Interventions au cours de la session 1830-1831 (Congrès national)

 

 

BIOGRAPHIE

 

(Extrait de : C. BEYAERT, Biographies des membres du Congrès national, Bruxelles, 1930, pp. 72-73)

Le comte du Val de Beaulieu naquit à Mons le 15 août 1786. Après avoir été, sous l’Empire, auditeur au conseil d’Etat, et peu de temps après magistrat du Rhin, il fit partie des Etats Provinciaux du Hainaut et de la deuxième chambre des Etats Généraux.

Membre du Conseil national pour le district de Mons, il se rendit à Londres, en juin 1831, avec la députation chargée d’annoncer au Prince Léopold son élection comme roi des Belges.

La même année, il fut accrédité auprès de la Cour de Berlin comme envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire.

De 1832 à 1835 et de 1836 à 1844, il siégea au Sénat pour l’arrondissement de Mons. Il est mort le 17 février 1844.

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(Extrait de E. MATTHIEU, Biographie du Hainaut, Enghien, A. Spinet, 1902, t. 1, pp. 235-236)

DU VAL DE BEAULIEU, comte Dieudonné, homme d’Etat, né à Mons le 15 juin 1786, mort à Bruxelles le 19 février 1844. Il fut nommé à dix-huit ans auditeur au Conseil d’Etat, puis chargé de missions importantes en Italie et choisi comme intendant de Raguse et de Ratisbonne. Envoyé comme intendant à Burgos en 1809, il y laissa des souvenirs non moins honorables qu’en Dalmatie. Sous le gouvernement hollandais, il siégea aux états provinciaux du Hainaut et à la seconde chambre des états généraux. En 1830, l’arrondissement de Mons l’élut membre du Congrès national, en 1832 et en 1836 il lui confia un mandat de sénateur. Partout il se fit remarquer par une généreuse indépendance d’opinion qui fait taire les intérêts personnels pour ne s’occuper du bien-être général. Les discours qu’il prononça dans le cours de sa vie parlementaire, improvisés pour la plupart, attestent l’élévation de ses sentiments, la variété de ses études et la vivacité de son esprit. En 1831, il fut ministre-plénipotentiaire du Roi des Belges à Berlin. Le comte du Val avait établi, dans l’ancienne abbaye de Cambron, un haras qui occupait le premier rang dans le pays et obtint dans les courses avec ses chevaux de nombreux succès.

(Autre référence : Annales Mons, t. XIV, p. 294, t. XVII, p. 309)

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(Extrait du Moniteur belge, n°51 du 20 février 1844)

Nous avons annoncé avant-hier la mort de M. le comte Duval de Beaulieu, membre du sénat ; il est décédé à Bruxelles dans son hôtel, rue du Pont-Neuf, à l’âge de 57 ans.

Dès 1806, c’est-à-dire avant qu’il eût atteint l’âge de 20 ans, Me comte Duval de Beaulieu avait été nommé auditeur au conseil d'Etat en France, pays dont la Belgique faisait partie à cette époque. Il fut ensuite chargé de différentes missions pendant les campagnes de l’Empire, à Raguse, entre autres, dont on le nomma commandant. En 1809, l’empereur lui confia les fonctions d’intendant supérieur de la province de Burgos, en Espagne, et il n’eut qu’à se louer du zèle éclairé avec lequel le comte Duval s’en acquitta.

Rentré en France en 1811, il fut chargé de nouveau par l’empereur de différentes missions en Allemagne, et siégea comme membre du conseil des magistrats du Rhin, dont le siège était établi à Strasbourg. C’est vers cette époque qu’il fut décoré de l’ordre de la Légion d’honneur.

Les années 1812 et 1813 le virent de nouveau à Paris, exerçant ses fonctions d’auditeur au conseil d’Etat.

Lors de la séparation de la France et de la Belgique, M. le comte Duval revint dans sa patrie et alla habiter sa propriété d’Attre, où il se livre particulièrement à l’agriculture.

Il ne tarda pas à être appelé par ses concitoyens aux états provinciaux du Hainaut, qui le nommèrent à plusieurs reprises membre de la seconde chambre des états généraux.

Après la révolution de 1830, il fit partie du congrès national, et en 1832 il fut chargé d’une mission diplomatique importante en Allemagne, où il reçut la décoration de commandeur de l’ordre de la branche Ernestine de Saxe.

Il fut nommé le 21 septembre 1832 au sénat, après la mort de M. de Gorge-Legrand, sénateur de Mons, et depuis cette époque, il n’a cessé de faire partie de cette honorable assemblée.

Lors de la création de la croix de fer, il en reçut la décoration. Et peu de temps avant le dernier renouvellement partiel des députés et sénateurs, il fut au nombre des membres à qui le gouvernement donna la croix de l’ordre Léopold.

Outre les services que le comte Duval a rendu au pays dans les différentes fonctions qu’il a remplies, nous devons mentionner les nombreux sacrifices qu’il a faits pour améliorer la race chevaline en Belgique et y acclimateur les courses. En dernier lieu, l’honorable sénateur possédait au-delà de 400 chevaux dans ses haras.

Les pauvres perdent en lui un ami compatissant, un bienfaiteur dévoué.

Les restes mortels de M. Duval seront transférés dans le caveau de sa famille, en l’église d’Attre. C’est probablement dans le courant de la semaine prochaine qu’aura lieu la cérémonie de la translation.

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1830-1831 (Congrès national)

 

(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre du Congrès (10/11/1830)

(01) Formation du bureau définitif (11/11/1830)

(02) Règlement d’ordre du congrès national (12/11/1830, 15/11/1830)

(03) Question de la priorité à accorder à la proposition relative à l’exclusion des Nassau et à celle relative à la forme du gouvernement (16/11/1830)

(04) Exclusion des Nassau de tout pouvoir en Belgique (24/11/1830)

(05) Question du sénat (15/12/1830)

(06) Constitution. Droit de réunion (27/12/1830)

(07) Cour des comptes (29/12/1830)

(08) Constitution. Indemnité parlementaire (06/01/1831)

(09) Pétition d’officiers hollandais détenus à Tournay comme prisonniers de guerre (10/01/1831)

(10) Question du chef de l’Etat (12/01/1831, 14/01/1831, 19/01/1831, 28/01/1831, 02/02/1831)

(11) Budget des dépenses pour le premier semestre de l’année 1831, notamment budget des affaires étrangères (15/01/1831)

(12) Protocole du 9 janvier 1831 (exécution de l’armistice) (24/01/1831)

(13) Projet de protestation contre le protocole de la conférence de Londres, du 20 janvier 1831 (30/01/1831)

(14) Proposition de rendre constitutionnels les décrets sur l'indépendance de la Belgique et sur l'exclusion des Nassau (24/02/1831)

(15) Taxe des barrières (06/03/1831)

(16) Nomination d’une commission pour constater l’état des finances de l’Etat (30/03/1831)

(17) Commission d’enquête sur les causes des mouvements populaires récents (30/03/1831)

(18) Demande de congé d’un membre du congrès (07/04/1831)

(19) Emprunt forcé de 12 millions de florins (07/04/1831)

(20) Admission au service belge d’officiers étrangers (11/04/1831)

(21) Dissolution du congrès national (12/04/1831)

(22) Pétitions arriérées (13/04/1831)

(23) Situation diplomatique et incident parlementaire (14/04/1831)

(24) Reprise des hostilités avec la Hollande (19/05/1831)

(25) Proposition sur les moyens de terminer le différend entre la Belgique et la Hollande  (24/05/1831)

(26) Question du chef de l’Etat (Léopold de Saxe-Cobourg) et propositions annexes (01/06/1831, 02/06/1831, 04/06/1831)

(27) Réunion des états provinciaux pour la session ordinaire de 1831 (30/06/1831 (après-midi))

(28) Préliminaires de paix (les dix-huit articles) (01/07/1831, 04/07/1831, 08/07/1831, 09/07/1831)

(29) Législation sur la presse et/ou établissement du jury (18/07/1831)

(30) Dissolution du congrès national (20/07/1831)

(31) Amnistie (20/07/1831)