Accueil        Séances plénières         Tables des matières         Biographies         Livres numérisés     Bibliographie et liens      Note d’intention

 

DSCN2839DE RYCKERE Pierre (1793-1863)

 

 

 

 

 

 

DE RYCKERE Pierre, Joseph, Marie, Colette, né en 1793 à Gand, décédé en 1863 à Gand.

Age en 1830 : 37 ans

Congressiste (1830-1831, Gand)

 

 

Biographie

Interventions au cours de la session 1830-1831 (Congrès national)

 

 

BIOGRAPHIE

 

(Extrait de : P. BERGMANS, Biographie nationale de Belgique, t. XX, 1908-1910, col. 638-640)

DE RYCKERE (Pierre-Joseph-Marie-Colette), professeur, diplomate, né à Gand, le 23 septembre 1793, mort dans cette ville, le 15 novembre 1863. Fils de Pierre-Joseph de Ryckere, de Courtrai, il fit ses humanités au collège épiscopal de Gand, puis son droit à l'école de Bruxelles, où il fut promu avocat le 18 juillet 1815. Peu avant cette date, Napoléon revenait de l'île d'Elbe. Le jeune étudiant fit imprimer, chez la veuve De Braeckenier, des stances véhé­mentes intitulées: l'Invasion de la France par Bonaparte, qui commençaient ainsi :

Il a donc reparu ce mortel sanguinaire,

Emule de Néron, moderne Phalaris :

Il a le fer en main, l'œil ardent de colère,

Et le drapeau sanglant déployé vers Paris.

A la fin, le jeune juriste se calme:

. . . . . pardonnez, o déesse

Thémis, si quelquefois votre humble nourrisson

Court s'enivrer aux rives du Permesse.

Et vous quitte un instant pour la cour d'Apollon.

 

La pièce est signée: Par un étudiant de droit, L'exemplaire, peut-être unique, de la bibliothèque de Gand, porte une note manuscrite où De Ryckere relate que, Napoléon ayant poursuivi sa route vers Paris, l'imprimeur n'osa pas conti­nuer le tirage de la plaquette. A l'occa­sion de l'entrée du roi Guillaume 1er dès Pays-Bas à Gand, le 11 juillet 1817, De Ryckere composa une ode en vers la­tins.

Lorsque le roi créa, la même année, une université dans cette ville, il confia au jeune poète les cours d'Institutes et de Pandectes et lui donna d'emblée le titre de professeur ordinaire. Mais, comme le remarque J. Roulez, dans son rapport rectoral de 1864 : « Cette élévation précoce n'était pas un hommage rendu à un talent hors ligne. La mesure fut générale et était même de rigueur pour arriver à constituer les facultés ». Il basa son enseignement sur le manuel de droit romain de Heineccius, jurisconsulte allemand célèbre du XVIIIe siècle, mais déjà suranné alors. Sans tenir compte des progrès dus à la nouvelle école his­torique d'Allemagne, De Ryckere fit imprimer une édition des Recitationes d'Heineccius, alimentée de quelques notes sans importance. Il publia aussi une édition des Institutes de Justi­nien, mises en rapport avec celles de Gaïus qui venaient d'être découvertes. En 1823-1824, il remplit les fonctions rectorales, et consacra le discours d'usage à une dissertation sur l'inter­prétation des lois.

La révolution de 1830 suspendit les cours de l'université. De Ryckere se mêla alors aux luttes politiques ; le 2 octobre, il se mit à la tête d'une députation qui se rend à Bruxelles pour reconnaître le gouvernement provisoire. Nommé gouverneur de la Flandre orientale, il remplit ces fonctions du 16 oc­tobre au 31 décembre 1830. Il siégea également au Congrès national, du 10 novembre 1830 au 17 janvier 1831 ; son rôle y fut, d'ailleurs, effacé.

Lors de la réorganisation de l'univer­sité, en 1835, il ne réintégra pas sa chaire, et fut nommé professeur émérite, sans jouissance de pension, sur sa demande expresse. Cependant il accepta de faire pendant le semestre d'été 1836 lé cours de Pandectes, vacant par le brusque départ de Warnkönig. Le 3 septembre 1838, il fut envoyé, comme chargé d'affaires, à Stockholm ; en cette qualité, il reçut en 1840 la croix de chevalier de l'Etoile polaire (Note de bas de page : C’est par errer que dans son acte de décès il est qualifié de chevalier de l’ordre de Léopold). Son état de santé ne lui permettant pas de rester en Suède, il demanda sa mise en dispo­nibilité, qui lui fut accordée par arrêté royal du 25 août 1841. Il tenta dans la suite, à plusieurs reprises, de rentrer dans la carrière diplomatique, mais ses efforts demeurèrent infructueux, et il passa le restant de sa vie dans une retraite profonde.

(Suit la suite de ses ouvrages, non reprise dans cette version numérisée.)

Le bureau de bienfaisance de Gand conserve le portrait de P.-J. de Ryckere, qui avait légué une partie de sa fortune à cette institution.

Paul Bergmans.

 

INTERVENTIONS AU COURS DE LA SESSION 1830-1831 (Congrès national)

 

(00) Vérification de ses pouvoirs comme membre du Congrès  (10/11/1830)

(01) Démission motivée d’un membre (18/01/1831)